MPH

Zürs (Autriche) Pâques 1953 Madeleine Prud’homme-Hartemann réalisant une gouache.

 

13 Novembre 1970 : Pour la première fois, Madeleine Prud’homme-Hartemann, monte seule, sa propre exposition.

 Interview d’un journaliste du journal « L’Alsace »  


La peinture pour vous cela représente quoi, Madame ?

« La possibilité de m’exprimer. C’est une détente, une évasion... Non attendez c’est plus!  Un besoin, oui un besoin. Quelque chose d’indispensable à mon équilibre. Une sorte de soupape de sûreté. Quand rien ne va plus, il y a la peinture. »

Comment êtes-vous arrivée à la peinture ?

« Par vocation je pense. J’ai fait "l’école des arts appliqués" à Paris, puis "les arts décoratifs" de Strasbourg où j’étais l’élève de René Allenbach pour la gravure et l’illustration et d’Emile Schneider pour le dessin et la peinture. Professionnellement j’ai travaillé pour l’illustration de la « Semaine de Suzette » et de divers livres pour enfants. Puis il y a eu mes enfants et les charges d’une mère de famille. La peinture, je l’ai un peu négligée par la suite.  

...Mais voilà que la maison s’est vidée. Partis, volant de leurs propres ailes, les enfants ont quitté le logis. Mme Prud’homme retrouve avec délice pinceaux et crayons. Mieux : de nouveaux sujets, ses petits-enfants. Le cercle de famille s’est élargi. Autrefois lorsqu’elle en avait le loisir, ses proches lui fournissaient les modèles de ses scènes de l’intimité familiale dont elle excellait à rendre la douce quiétude.

A présent c’est une nouvelle génération qui entre dans la ronde!

« Il n’empêche que c’est ma fille qui est restée mon modèle préféré. C’est étonnant, chaque fois qu’un prix m’a été décerné, chaque fois qu’un tableau a retenu l’attention d’un jury, c’est ma fille qui en était le modèle. Elle est mon talisman. Il y a entre nous des affinités, une communication que je n’ai jamais retrouvées chez personne d’autre. »

Vos sentiments à la veille de cette exposition ?

« Une impatience quelque peu anxieuse, bien sûr. Mais la satisfaction également d’avoir atteint cet objectif : travailler souvent d’arrache-pied, pour fournir cette exposition, d’avoir su par moments oublier tout le reste. Et en travaillant d’avoir constaté que j’ai amélioré ma technique, que j’ai acquis ce quelque chose vers lequel j’ai longtemps, faute de temps, vainement orienté mes efforts. C’est la récompense de la persévérance. »

 

Site créé par Flash en Ligne