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Illustrations

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Madeleine Prud’homme Hartemann  a, dès son passage à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg, travaillé le dessin (Atelier d’Emile Schneider) et l’illustration (Atelier René Allenbach). Ses premiers dessins, des figurines de mode, ont été présentées dans les vitrines du Magasin "Magmod" de Strasbourg dès 1937.

A la rencontre des rues des Francs-Bourgeois (à l'origine, des Fribourgeois) et du 22-Novembre, initialement rue Neuve, le "Magmod" fut le point d'orgue de ce qu'on a appelé à Strasbourg le " Grand magasin parisien d'Alsace", le pilote du commerce local avec ses 10.000 m² et ses 650 employés. Malgré un incendie qui le ravage en 1920, le grand magasin prospère, sous le nom de "Magmod", à partir de 1924. Le "Magmod" est devenu en 2000 l’enseigne Galeries Lafayette.

A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, dans un contexte de pénurie, sa justesse du trait et ses aplats noirs vont attirer l’attention d’éditeurs qui souhaitent diffuser des contes et nouvelles avec des gros tirages en noir et blanc. Elle collabore avec l’Editeur Gross de Strasbourg, ainsi qu’avec le journal « Rythmes » de Strasbourg pour lequel elle illustre une série de nouvelles.

Sa passion est le livre d’enfants, et elle collabore avec l’éditeur Lucos de Mulhouse pour créer trois types de livres :

  • Des livres de la série « Dix petits... », où à chaque page l’un des 10 personnages disparaît avant de tous se retrouver à la dernière page.
  • Les premiers livres en relief animés (dits pop up) qui nécessitaient un gros travail de découpe, alors que les logiciels actuels de montage n’existaient pas.
  • Les livres animaliers, qui racontaient l’histoire d’un animal personnalisé.

Ces livres nécessitaient un très gros travail de recherche, de documentation et ensuite de réalisation. Chaque page est un petit tableau en soi.

 

Extrait de « Livres animés ou livres à systèmes » : XXe siècle: De manière générale les livres animés ont porté sur l'ensemble des contes pour enfants: Le Petit Chaperon rouge, Blanche-Neige.  Après la Seconde Guerre mondiale la production est concentrée en Tchécoslovaquie chez Artia avec Voïtech Kubasta et, en France, chez Lucos, éditeur à Mulhouse.

 

Elle collabore également avec le journal « La Semaine de Suzette » entre 1953 et 1955. La Semaine de Suzette est un hebdomadaire destiné aux fillettes et jeunes filles issues de familles aisées, publié en France du 2 février 1905 au 25 août 1960 par les éditions Gautier-Languereau. Il contenait des textes illustrés, des récits édifiants, des conseils pratiques et quelques bandes dessinées. La semaine de Suzette est particulièrement célèbre pour ses illustrateurs.

Pour ses enfants elle va exécuter des fresques murales dans leur chambre à coucher illustrant les chansons populaires (Marlborough s’en va-t’en guerre, l’oiseau bleu) ainsi qu’une représentation de la Vierge « Chez nous soyez Reine », devant laquelle s’effectuait la prière du soir.

Elle effectuera pendant toute sa carrière des illustrations, mais avec l’arrivée de ses petits-enfants et de nombreuses commandes, elle se consacrera plus généralement au portrait (3 crayons ou à l’huile) à partir de 1960.

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